


Onkalo
Rapport expérimental sur le traitement des déchets nucléaires.
Recherches sur la thématique d’Onkalo, la «cachette», site d’enfouissement des déchets nucléaires.
2016
Le terme d’« Onkalo », désigne la cachette et résume un projet ayant pour objectif de perdurer dans le temps. Sa présence n’est pas de rappeler l’apogée de la puissance Humaine mais plutôt de nous faire oublier, de faire disparaître nos erreurs passées afin de protéger le futur. Ainsi, nous venons enfouir le danger.
La cachette représente le mystère et l’intrigue car on la substitue à notre vue.
« Cacher » ne signifie, par ailleurs, ni mentir ni avouer une vérité. Le projet Onkalo est-il réel ? Nous mentirait-on ? Onkalo n’est pas là pour alerter mais pour taire ce que nous sommes incapables de gérer. Dans ce sens s’effectue alors une rupture : celle de la transmission entre les générations sur la présence d’une menace potentielle.
Nous cachons, nous dissimulons pour qu’ainsi le secret reste intact et ne sois jamais découvert.
La structure proposée reprend cette notion de rupture, d'effacement, dans ses formes encastrées, tel un labyrinthe. La cachette, dissimulée en son centre, disparaît derrière les barreaux qui viennent se densifier, se refermer petit à petit sur elle. Ils provoquent, à la fois, une rupture visuelle et physique ainsi que celle du message représenté par les danseurs qui "s’effacent", attirer vers le centre.
Workshop scénographie en partenariat avec La Scène Nationale de L'Apostrophe (Pontoise, Val d'Oise) et le scénographe Thierry Grapotte.
Spectacle : "Jamais assez"
Scénographe : Thierry Grapotte
Chorégraphe : Fabrice Lambert
Film documentaire : "Into Eternity", Michael Madsen, 2010



ACTIONS
1/
Arrivée du public : il se positionne en périphérie de la structure (tout autour).
Les danseurs (ils représentent la transmission du message) se cachent parmi les spectateurs.
Musique : MOONDOG, «Utsu».
2/
Les danseurs se détachent du public et avancent vers la structure (celle-ci est une protection contre le danger que renferme la cachette). Ils se mettent à effectuer une danse circulaire, cyclique autour de la structure.
Danse : répétitions de mouvements du quotidien.
Musique : A.FACETS, «Fleur de Lys».
3/
Les danseurs forment un ruban et entraînent le public dans leur danse (représente les générations qui se mélanges et échangent entre elles). Le ruban crée un lien entre la structure et le public mais aussi entre la cachette (au centre de la structure) et le public. Un bruit provenant de la cachette provoque la rupture, les danseurs s’arrêtent.
4/
Les danseurs sont attirés par ce bruit qui réveille en eux une curiosité malsaine. Ils se dirigent lentement vers le centre de la structure et disparaissent progressivement (tout en continuant leur danse).
Musique : MOONDOG, «Bird’s Lament».